En arpentant les allées du Mondial de l'Automobile à Paris le constat est sans appel. Le retard qu'a pris l'industrie automobile face à la révolution des usages connectés est saisissant. Et ce ne sont pas les concepts-cars et les casques à réalité virtuelle présents sur les stands qui y changeront quelque chose. Les constructeurs sont à la rue parce que tout s'est accéléré depuis ces deux dernières années. Une accélération due aux avancées et au rythme d'innovations des entreprises technologiques dont Tesla est le fer de lance. Due aussi à l'évolution des usages connectés et l'arrivée de la génération Y qui met désormais le "soft" comme critère d'achat prioritaire pour leur automobile. Les constructeurs l'ont compris à en voir leurs concept car : l'évolution de l'automobile est connectée, électrique et autonome. Alors ils doivent accélérer radicalement la cadence s'ils ne veulent pas se retrouver uniquement des fabricants de matériel roulant et voir toute la chaine de valeur captée par les entreprises technologiques. Une obligation d'accélération à contre nature pour eux. L'automobile est une industrie aux cycles longs car la moyenne d'âge d'une automobile en France est de 9 ans. Si l'on remonte le temps, 9 ans c'est la naissance du premier iPhone.
A méditer.
François Brichant
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